Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

très grande dépression - Page 10

  • Les décombres

     

     

    coronavirus,comprendre la crise,déflation,stagnation séculaire,bulle verte,dettes souveraines,banquiers centraux,très grande dépression,futurLa dégringolade actuelle des bourses est la plus forte enregistrée depuis la faillite de la banque Lehman Brothers à l’automne 2008. Depuis les années quatre-vingts, l’industrie de la finance est devenue l’industrie de base du système capitaliste mondial et a subi régulièrement des échecs. Mais avec les événements actuels et le choc exogène du coronavirus qui vient s’ajouter à l’incapacité de relancer les économies naturellement, la crise a pris une nouvelle ampleur. Lors de toutes les crises précédentes qui touchaient les centres capitalistes, c’étaient toujours les banquiers centraux qui jouaient le rôle de pompier suppléant les États. Aujourd’hui les pompiers d’hier sont le foyer de l’incendie.
    Ce déplacement du point de départ de la crise n’est pas le fait du hasard, c’est la conséquence logique de la manière dont on a tenté de résoudre les crises précédentes. Que ce soit lors du krach de la nouvelle économie ou à la suite de la grande crise des marchés financiers de 2008, le soin d’enrayer la spirale descendante de l’économie mondiale était laissé aux banquiers centraux. Au moyen d’une politique de l’argent pas cher (taux d’intérêts bas voire négatifs), les banques centrales fournissaient la matière première pour la création d’une nouvelle bulle spéculative encore plus importante puisque les investisseurs avaient la garantie d’être sauvés à tout moment, il n’y avait donc plus de prise de risques. La capitalisme idéal…
    Avec cette politique de planche à billets, les banquiers centraux ont freiné la chute de ce qu’on appelle l’économie réelle : l’augmentation toujours plus rapide de la dette devait servir de tampon jusqu’à ce que la dynamique de création de l’économie réelle se trouve une nouvelle sphère prometteuse et privée qui relance la machine.
    Dans un premier temps, cette approche a donné satisfaction et certains « experts » estiment que Mario Draghi a sauvé l’Euro alors qu’il n’a fait en réalité qu’ajourner l’échéance de la catastrophe. Depuis plusieurs années, la conjoncture mondiale restait faible mais par la suite en raison du déversement d’argent gratuit de nouvelles bulles successives, comme celle de l’immobilier ou des Marchés actions se sont créés. Grâce à cette politique de taux d’intérêts extrêmement bas, et la nationalisation des pertes de la spéculation, on a réussi à éviter l’effondrement des marchés financiers et même à les faire monter à des plus hauts jamais vu.
    . Les programmes de soutien à l’économie comme les baisses de charges en France ou d’impôts aux USA ont permis de stabiliser l’économie réelle, mais la production de l’industrie financière privée est restée en dessous du niveau qui aurait permis une limitation de l’endettement public. Beaucoup d’investisseurs préférant acheter des dettes souveraines, ou des dettes de sociétés cotées plutôt que d’investir dans l’économie réelle.
    . Aujourd’hui l’endettement des États est devenu la bulle la plus importante de l’industrie financière.
    Depuis la politique économique se trouve devant une question insoluble. D’un côté l’expansion de l’endettement étatique doit se poursuivre afin d’éviter une déflation. En même temps, les États doivent en permanence annoncer le retour vers des budgets équilibrés afin de maintenir leur propre crédibilité pour contracter de nouveaux crédits. Ce casse-tête représente l’arrière-plan de la prochaine très grande crise car dans le contexte actuel les endettements des pays comme la France qui dépasse allègrement les 100% vont être dépassés très largement
    Dans la situation actuelle, il n’existe plus que deux solutions
    1- Une politique budgétaire qui va accroitre considérablements les déficits et tant pis pour les fameux 3% de Maastricht et tant pis pour l’endettement des générations futures.
    2- Une option monétaire
    C’est-à-dire pour les banquiers centraux aller plus loin dans les taux négatifs ou racheter encore plus d’emprunts des États en difficultés ou des sociétés en difficultés avant qu’elles ne deviennent ce qu’on appelle dans le jargon des entreprises zombies.
    Cela était considéré il y a quelques années comme le plus grand péché contre la stabilité monétaire et cela non sans raison : une banque centrale qui stocke, pour garantir la stabilité monétaire, à la place de titres rentables des créances pourries déplace la crise sur un nouveau terrain. La dévalorisation de l’endettement public est ajournée et la conséquence est une dévalorisation rampante de l’argent.
    La prochaine étape logique du processus de crise est le passage de la crise des budgets étatiques vers la crise du médium argent puisque tous les prix sont faux avec l’argent gratuit.
    Le capitalisme dépasse ses crises en préparant les suivantes, toujours plus importantes. Karl Marx disait déjà cela, mais jamais la transmutation du moyen d’éteindre la dernière crise en combustible pour la prochaine crise ne s’est faite aussi rapidement.

     

     

  • Moment Minsky et Helicopter Money

     

    crise,mutation,moment minsky,helicopter money,recession,tres grande depression,fin capitalisme;futurLe moment Minsky est une théorie developpé par l’économiste Hyman Minsky.
    Pour mieux illustrer ce "moment", Krugman le prix Nobel d’économie utilise le dessin animé Bipbip : le "Moment Minsky", c'est quand le pauvre coyote se rend compte qu'il court au-dessus du vide, juste avant de chuter au fond du canyon. C’est précisément ce qui est en train de se passer avec les bourses qui se souviennent que les gens sont mortels et surtout le consommateur. Les bourses s’écroulent à une vitesse qui ne trouve d’équivalent qu’en 1928 lors de première Très Grande Dépression. Si vous lisez ce blog depuis un certain temps, vous savez que j’ai toujours dit qu’il n’y aurait pas de mutation sans dépression.
    Nous y sommes…

    Cela fait aussi longtemps, que je vous parle de l’helicopter money, la distribution de cash gratuit à tous les citoyens. Nous nous en approchons. A Hong Kong, c’est parti pour contrecarrer l’impact du coronavirus, tous les habitants vont recevoir 1180 euros. Rien foutre et être payé…on a sauvé les banques, il faut maintenant sauver les consommateurs en espérant qu’ils n’épargnent pas…La politique de l’offre ne suffit plus, il faut sauver la demande…

    Pendant ce temps les bourses s’écroulent à une vitesse qui ne trouve d’équivalent qu’en 1928 lors de première Très Grande Dépression. Si vous lisez ce blog depuis un certain temps, vous savez que j’ai toujours dit qu’il n’y aurait pas de mutation sans dépression.
    Nous y sommes…

     

  • Crise Mutation

    En 2008, sur le blog, j'écrivais cette note visionnaire que j'allais reprendre dans mon livre culte Crise et Mutation

    Chacun peut mesurer maintenant sa justesse

    coronaviris,recession,depression,cygne noir,krack,crash,bourse, imm,tres grande depression,futur

     

     


    Rien ne change, mais l’économie, de doucereuse et banale devient belliqueuse et brutale. La récession approche.
    Elle est apprivoisée par satellite et sur les écrans plasma des salles de rédaction, masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie methodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusent de la rencontrer.

    Le lecteur de 60 millions de consommateurs se souvient il qu’il est mortel ?

    La récession pourtant, est la mesure universelle. Elle tombe derrière la lumière d’un projecteur noir sur l’orchestre de l’économie mondiale: c’est la récession, qui bien inspirée défie, déchire, divise ou déflore le no man’s land de la fade éternité de la consommation.
    Car privée de son projecteur noir, l’économie n’est plus que ce les medias en font : une nausée sans fin, balisée ça et là de quelques accidents.
    Quelques millions d’américains, jetés à la rue pour avoir voulu aller au ciel de la consommation, des flux migratoires qu’il nous faut, à la fois, stopper et attirer sans contradictions.
    De richissimes fonds souverains aux dollars nimbés d’essence secourant les grandes banques américaines,
    est cela la récession ?

    La récession est l’ultime rempart d’un monde vidé de sens où dans les grandes métropoles, on peut croiser des femmes voilées et des fillettes qui portent des wonderbras, moments uniques où la religion croise la consommation sans même reconnaître qu'elles réprésentent les facettes d'un même monde en dégénération..

    C'est la récession qui redonnera du sens à la vie, en cela, elle n'a pas de prix et il faut refuser sa dévaluation.

    Nécronomiquement votre